En finir avec les « lanceurs d’alerte »

Hier soir, sur la chaîne TV5 Monde, la décision du canton suisse du Valais est tombée.La rentrée des classes qui approche à grands pas, se fera dans le calme, sous deux conditions.

Les élèves mineurs, vaccinés ou non, auront le choix, sur base de la réflexion parentale :

  • soit être vaccinés,
  • soit le port du masque,

afin de retrouver, le plus vite possible, les conditions d’une rentrée paisible.
Le souci de laisser le choix à chacun et chacune, dans le respect des convictions individuelles, reste le droit fil de la décision prise dans le canton valaisan.

 Cette bonne nouvelle, de mon point de vue, est à l’opposé d’autres prises de positions dans certains pays. Des slogans, des informations (fake news ou pas) continuent de circuler sur Internet. Le coronavirus est lié par certains aux OGM, la G5, etc. Le pire a été pour moi le lien avec l’Holocauste de 1942 ??? Sidérant !!

Le racisme, pur et dur, pratiqué sous le IIIe Reich, dont l’antisémitisme, la chasse aux sorcières contre les Bohémiens, les Homosexuels, et bien d’autres (chacun ayant son étoile et sa couleur dans les camps de concentration) vient d’être utilisé comme argument ??? à l’encontre des autorités gouvernementales et sanitaires, favorables à la vaccination, contre la Covid19.

Où est passé le bon sens ?
Que vient faire  le racisme dans cette pandémie ? Elle touche le monde entier, toutes couleurs de peau confondues !

Racisme pandémie

Le Dr André Passebecq, Docteur en Naturopathérapie, qui a enseigné 11 années en Faculté de Médecine Paris-XIII (Bobigny)  enseignait les bases de l’Hygiène vitale aux futurs médecins naturothérapeutes. Ces médecins de formation (pouvant faire des diagnostics) se spécialisaient dans la Naturothérapie.
 Je tiens à préciser que les naturopathes ne sont pas médecins et ne font pas de diagnostics.
 Le Dr André Passebecq faisait régulièrement référence aux 7 facteurs naturels de santé.

Le 7ème S a trait à la suppression : peur, toxiques (tabac, médicaments non nécessaires, drogues, …) etc.
La peur est une alliée pour prévenir d’un danger quel qu’il soit. À l’opposé, si la peur m’envahit dans tous les aspects de ma vie, elle me fige. Je ne vis plus, je subis ses effets pervers.

Comment sortir de cette spirale infernale ?
Voici une question qui m’a été posée tout récemment : dois-je me faire vacciner ?
Réponse : il ne m’appartient pas de répondre à cette question – chacun, en son âme et conscience, prend sa responsabilité.
Je ne juge pas (de quel droit le ferais-je ?) et reste neutre pour les autres.

Le peur peut dicter à certaines personnes de passer le pas (se faire vacciner) tant la crainte de mourir ou de contaminer des êtres aimés les taraudent.
À l’opposé,  la peur du vaccin pousse à ne pas se faire vacciner. La peur entraîne généralement des pathologies inattendues…
D’autres raisons peuvent motiver cette décision.
Si ma paix intérieure n’existe plus, je cherche des solutions : rester informé(e), respecter les gestes barrières.

Si au plus profond de moi-même, j’ai pris les mesures nécessaires pour éviter d’être contaminé ou de contaminer autrui, ma paix intérieure reste mon alliée.
Aucune stratégie n’offre de protection à 100 %.
Quelle que soit ma conviction profonde, je respecte la prise de position des autres et favorise la paix de l’esprit, l’empathie, l’écoute et surtout l’entraide.
Je ne subis plus mais j’agis positivement.

Raoul Robecchi, Directeur scientifique de VIE & ACTION, et moi-même avons jugé utile d’écrire afin de clarifier notre position, celle de VIE & ACTION. Pas facile, je vous l’avoue.
Son article suit cette introduction et je vous en souhaite bonne lecture.
Portez-vous bien. Nos pensées positives vous accompagnent en ces temps compliqués qui, n’en doutez point, dans un futur proche nous aideront à avancer vers des buts élevés, respectueux de la VIE.
Amicalement et à bientôt.
Sabrina Heyse Dr en Naturopathie

En finir avec les « lanceurs d’alerte » 11.08.2021

Parmi les nombreux thèmes controversés tels que les OGM, les vaccins, les ondes électromagnétiques, la 5G, les laboratoires pharmaceutiques… etc., on a pu constater la difficulté, voire l’impossibilité à débattre. La cause : des individus auto-proclamés en « lanceurs d’alertes » dénonçant sans relâche des « conspirations » et stigmatisant leurs contradicteurs en les taxant de vendus, traîtres, falsificateurs, complices…etc.

Exemple : aucun généticien ne peut aujourd’hui donner un avis favorable sinon neutre face

aux OGM sans se faire insulter et taxé de « vendu ». De ce fait, seuls les anti-OGM ont droit à la parole. Il n’y a donc plus de débat. Idem pour ceux qui vont donner un avis nuancé sur d’autres sujets brûlants. Ne parlons pas de ceux qui vont défendre un vaccin…

On finirait par croire que parler d’Hygiène vitale et avoir un avis nuancé sur les vaccins est chose impossible comme si être impliqué dans les médecines alternatives ou le mieux vivre impliquait un credo indéfectible dans la lutte antivaccin…

Malheureusement pour les diseurs de certitudes qui se forgent une identité en privilégiant

le dogme sur la science et la croyance sur l’observation, la réalité devient, hélas pour eux, de plus en plus complexe. Dans beaucoup de domaines, le débat serait préférable à l’apostasie. De ce fait, nous voilà replongés dans les peurs ancestrales qui opposaient les religieux

aux hommes épris de sciences.

Notons qu’il y aura inévitablement des thèmes et des peurs qui paraîtront ridicules d’ici quelques décennies. Souvenons-nous il y a plus d’un siècle la terreur qu’engendrait la domestication de l’électricité ou le chemin de fer ; « l’homme ne pourra jamais supporter une vitesse supérieure à 100 Km/h ! ». « L’électricité qui circule dans des réseaux filaires nous tuera tous ! »…etc. On en rit aujourd’hui alors qu’à l’époque, des groupes de penseurs s’étaient déjà constitués en sociétés savantes pour dénoncer la conspiration de ceux qui voulaient détruire l’humanité. Parallèlement personne n’avait dénoncé les risques de la radioactivité comme si une sorte d’élitisme inconscient favorisait toujours les pratiques marginales aux usages de masse…

À notre époque, la réalité de ces « donneurs d’alertes » traquant les imposteurs en blouse blanche, les dictateurs, les hommes puissants, etc… nous rappelle qu’il y a toujours une part de vérité dans ce qu’ils dénoncent – mais dirons-nous, une part que l’on pourrait évaluer arbitrairement à une moindre proportion. Le reste n’est qu’approximations scientifiques, fausses informations ou plus simplement une mauvaise interprétation de données numériques. De plus, la prudence légendaire qui caractérise tout scientifique faisant figure d’humilité devant la recherche, se retournera contre lui. « Comment, il hésite, il doute ? C'est donc que c’est un ignare, un crétin ! » etc.

Seul compte en final, la parole de celui ou celle qui va aller à contre-sens !

De plus, à part quelques scientifiques en mal de notoriété, pour des raisons qui vont du règlement de compte personnel au marketing éditorial, les « lanceurs d’alerte » n’ont que rarement un niveau de connaissance élevé. Comme si on compensait l’ignorance par un dogmatisme à toutes épreuves…

Maintenant, chacun est libre de croire ce qu’il veut. Mais là encore il faut distinguer

lidéologie de la réalité.

Croire que nous sommes gouvernés par les extra-terrestres est un droit légitime. Une idéologie même fantasque peut être un moteur pour l’existence de chacun de nous qui est en droit d’inventer sa propre religion. Cela peut avoir un sens pour la personne qui n’aspire qu’au mieux vivre dans un sentiment permanent de plénitude où tout doute est balayé d’un

 

revers de main. Maintenant, avoir une preuve de l’existence des extra-terrestres pose un problème de compréhension de la réalité. Nous savons tous que beaucoup d’humains cherchent le sens du monde à l’extérieur de ce monde. Mais cette entreprise a des limites. Dans ce cas, on pêche par ignorance, on ignore ce qu’est une « preuve scientifique ». La question finale est : mais le croit-il vraiment ce qu’il dit ? Ou sa démarche vaut-elle simplement pour vendre un livre ?

L’angoisse engendrée par la pandémie de la Covid 19 a eu un effet ravageur dans la mise en place de théories complotistes et conspirationistes. On a tout entendu avec en prime ceux qui ont osé la synthèse de tous les sujets brûlants. « La Covid19, virus qui en fait n’existe pas, a été inventé pour nous injecter un vaccin ARN qui en fait est une nanotechnologie qui va nous tranformer en OGM et nous détruire par simple programmation à travers la 5G avec la complicité de Bill Gates, les dictateurs, Big pharma, Davos, les Chinois… etc.». Tout y est avec en prime quelques éléments d’expérimentations réelles + des preuves écrites sur quelques débats tenus à des dates antérieures à la pandémie ! Cela fait penser à un

scénario digne du Netflix où l’on a réussi à inclure dans la même histoire Van Helsing, Frankenstein, Dracula, Dr Jekill & Mr Hyde, etc. À notre époque où la plupart des citoyens sont blasés et arc-boutés en continu sur leur tablette et leurs écrans, il fallait bien cela pour attirer encore le regard ! Revenons sur terre.

Oui, en effet il est vrai que les laboratoires pharmaceutiques ont pour premier souci de gagner de l’argent ! C’est vrai et cela ne sert à rien de le rappeler sans cesse tel un réflexe pavlovien. C’est même tout à fait normal. Une entreprise humaine qui nourrit ses salariés a pour mission première de se maintenir en vie. Ce qui est faux c’est de dire que Pfizer, leader de vaccin Arn contre la Covid a gagné beaucoup d’argent au détriment de la santé des individus. Savez-vous que depuis 20 ans l’action Pfizer a perdu de l’argent ?

Cela, aucun media ne vous le dira car c’est une information dissonante qui n’intéresse personne et qui va à contre-sens de tous les hurlements. Et pour aller plus loin, une entreprise comme Novacyt qui fabrique des tests Covid a vu son action multipliée par 200 en l’espace d’un an ! Cela non plus n’a pas été clamé car tous les regards vont toujours dans le même sens.

Il faut savoir qu’un laboratoire pharmaceutique ne doit sa survie que grâce à une politique

agressive de développement. Les médicaments tombent au bout de dix années dans le domaine public. Sanofi a perdu 1,5 milliard d’euros dans le vaccin contre la dengue qui a été une catastrophe médicale, humaine et financière.

Sanofi, pensant que son vaccin allait sauver des vies a construit une chaîne de fabrication qui s’est avéré être un désastre financier. C’est pour cette raison que ce laboratoire est resté très hésitant dans la course au vaccin anticovid. Pfizer et Moderna ont profité de l’administration de Donald Trump qui a mis des milliards de dollars sur la table pour mettre

en place une logistique d’urgence sinon leurs vaccins n’auraient jamais vu le jour aussi rapidement.

Astra-Zeneca s’est autodétruit en voulant jouer sur l’humanitaire et en ne réclamant aucun bénéfice. C’est la preuve que les labos ne gagnent pas à tous les coups. De plus, ils doivent évoluer dans un climat de plus en plus tendu de défiance. À ce titre, le ministère de la Santé danois, exemplaire sur le plan de l’éthique, a démontré qu’il était capable d’interdire un vaccin pour un seul cas suspect d’effet secondaire.

Alors tous corrompus ?

En France l’ANSM (Agence nationale de sécurité médicale) comptabilise toutes les déclarations des personnes vaccinées, du moindre bobo aux cas grave. Il suffit de faire une

 

déclaration en ligne. N’importe qui peut déclarer n’importe quoi. Tout est comptabilisé. Vous venez de vous faire vacciner, vous avez une migraine le lendemain, vous la déclarez auprès de votre médecin. Une semaine après votre migraine est comptabilisée dans les symptômes post-vaccinaux. À ce stade une personne qui fait preuve d’un minimum d’intelligence comprendra qu’il peut ne pas y avoir de lien entre la migraine et le vaccin et que dans le cas d’un problème plus grave il faudra se poser de réelles questions et comparer la survenue de cette pathologie grave avec une répartition naturelle au sein d’une même population.

Ainsi, sans parler des effets « nocébo », ce n’est pas parce que l’on vaccine 30 millions de personnes que d’un seul coup on ne doit plus enregistrer de pathologies graves dès le lendemain ! Sauf que le prédateur qui se drape dans l’habit de lumière du « lanceur

d’alerte » » comptabilisera tout, la moindre migraine, pour vous expliquer en final qu’après

être vacciné vous avez une chance sur deux de décéder, preuve à l’appui ! Les progrès réalisés dans la saisies des données et la transparence (tout le monde peut consulter les chiffres des effets secondaire de l’ANSM …) se retournent en final contre ces mêmes institutions qui désiraient au départ mettre tout sur la table.

Ceci dit il ne faut pas non plus pécher par excès de complaisance. Seul le débat permet

d’affiner la compréhension de la réalité des différents vaccins.

L’agitation qui règne autour des vaccins est due au fait que l’on vous injecte une substance qui peut vous tuer dans des cas extrêmement rares alors que vous êtes au départ en bonne santé. C’est en final un problème philosophique où l’individu est tenu de gérer une approche déterministe de son existence. Prendre une auto expose aussi à un risque, un mort pour dix millions de km parcourus - Sauf que l’auto apporte une gratification immédiate, tout comme la cigarette pour les fumeurs… En revanche, le vaccin n’apporte aucune gratification immédiate. C’est un pari sur l’avenir. Le débat sur les vaccins est très complexe car chaque vaccin, chaque maladie est différente et n’implique pas les mêmes variables. Mais ce n’est pas la question que nous traiterons ici…

Aujourd’hui il existe des vaccins qui sont incontournables. Si vous êtes mordus par un animal atteint de la rage, vous ne pouvez sauver votre peau que si vous vous faites vacciner dans l’instant qui suit. Alors toujours anti-vaccin ou préférez-vous mourir bio ?

De la même façon, au vu des données du CDC (Center for Desease Control) et de l’ANSM à partir du 6 juillet 2021 on constate simultanément aux USA et en France qu’entre 96% et

99.5%, les décès du Covid19 sont le fait exclusif de personnes qui n’étaient pas vaccinées. Ce chiffre tombe comme une guillotine pour la lutte antivax. En fait, il ne meurt plus que des antivax. Sans commentaires.

Puis il y a tous les sceptiques compulsionnels qui attendent avec impatience pendant des années le moindre indice prouvant que la machinerie vaccinale est déréglée même si la pandémie aura entre temps tué des millions d’individus.

Maintenant qui peut décider qu’il n’y aura jamais de progrès possible dans les vaccins ? Doit-on condamner à jamais la recherche sous prétexte qu’un organisme ne doit jamais recevoir de substance susceptible d’altérer sa pureté originelle ? Que le système immunitaire doit rester comme une jeune fille vierge? La technologie ne pourrait-elle pas en final être le produit de l’évolution humaine afin que celle-ci puisse interagir sur elle-même ?

Nous connaissons tous et toutes des personnes qui sont mortes jeunes parce que refusant dans l’urgence d’aller voir un praticien et préférant ainsi laisser agir la nature : « je suis mort(e), certes, mais en bonne santé ! »…

Les mêmes questions se sont chaque fois posées lorsque des pratiques médicales nouvelles étaient en phase de se généraliser (chirurgie, transplantation d’organes…etc.). Le débat reste donc ouvert…

Il existe une multitude de cas en médecine où si vous n’intervenez pas lourdement, vous êtes morts. Exemple, les nourrissons atteints de laryngite sous glottique à qui on refuse l’administration de cortisone sous prétexte que ce n’est pas un produit naturel… Le bébé étouffe et décède. Certain « puristes » vous expliqueront qu’il ne faut pas dans ces cas contrecarrer la nature et que le nourrisson était de toutes façons perdu… Encore une mort bio !

Il existe des acacias OGM qui peuvent pousser dans un milieu salin où nul autre végétal ne peut vivre. Ainsi ces OGM repoussent la désertification de certains lieux… etc. les OGM existent maintenant depuis plus de 40 ans. Qu’est devenu le débat ? Pourtant de nombreuses données et recherches nous parviennent tous les jours. Simplement elles n’intéressent plus personne. Savez-vous pourquoi ? Les gens heureux n’ont pas d’histoire…

Le plus gros écueil pour combattre les théories complotistes et conspirationnistes qui font le grain des « lanceurs d’alerte » est le basculement dans l’irrationnel d’éminents scientifiques qui pour des raisons inconnues ont choisi de déclarer la guerre à tous leurs contemporains et à s’isoler au point de devenir des bannis. C’est le cas d’un prix Nobel de médecine (dont l’attribution a été critiquée…), qui depuis plus de 30 ans prend un malin plaisir à affirmer n’importe quoi sans jamais rien prouver et sans peur du ridicule. Celui-là même qui expliquait qu’on guérissait de la maladie de Parkinson avec des graines de papaye, que l’ADN pouvait communiquer à l’autre bout de la planète par mail… etc. L’occasion d’une pandémie planétaire était idéale pour affirmer tout ce que les auteurs de science-fiction chérissent : des complots et des machinations occultes

La perversité de telles assertions réside dans le fait que lui n’a aucune preuve pour affirmer cela – mais vous – vous n’avez aucune preuve pour démentir ces dires ! De plus, vous n’avez rien à dire. Lui sait, pas vous. Si demain un astrophysicien connu vous précise qu’il faut s’enterrer dans les cavernes car des météorites peuvent vous tomber dessus, vous n’avez aucune preuve pour invalider ses délires ! Nul ne maîtrise le futur. De plus, il est astrophysicien. Il sait de quoi il parle – et, comble de l’ironie – il n’a pas tort ! Il écrira même un livre sur le sujet qui se vendra à plus de cent mille exemplaires…

Les premières idées de complots qui ont secoué l’Europe sont apparues à Paris en 1832 lors d’une épidémie de choléra. On accusa les politiques d’empoisonner l’eau des fontaines et les barriques de vin afin de «diminuer la population et détourner l’attention générale des questions politiques » (cf Alexandre Dumas).

Durant cette épidémie des personnes seront lynchées et les médecins dénoncés

À ce stade, rien ne sert d’argumenter face à une personne persuadée que de noirs desseins se trament dans l’ombre. Le débat devient inutile et aucune preuve n’a le pouvoir d’invalider les certitudes. Au contraire, des preuves que l’on croyait irréfutables finissent par valider le complot.

Alors qui sont ces « lanceurs d’alertes » ?

En général, des personnes reléguées au second plan qui ne possèdent aucune  probabilité d’accéder à la notoriété. Le complot ainsi imaginé peut permettre de faire irruption dans le champ médiatique à moindre coût. Ce sont aussi des militants de causes perdues. Le complot permet d’expliquer en final les échecs et les ratés de leurs propres stratégies d’expansion idéologique. Malheureusement, chez certains militants du mieux vivre ou de

 

médecines alternatives (praticiens et non praticiens), les théories du complot trouvent un terrain favorable.

Le complot peut se mettre en place très rapidement. Il suffit au départ de quelques indices. Puis s’ensuit rapidement le vieil adage qu’ « il ne peut y avoir de hasard et que tout est décidé et planifié à l’avance ».

Pour clore le tout : le principe qu’il « faut ouvrir les yeux » et que tout n’est que

« manipulation et illusion ». Bref des individus plutôt enclins à évoluer dans des cercles fermés ou isolés. De plus, dans le contexte angoissant de pandémie, les sentiments de peurs et d’angoisse vont favoriser toute croyance irrationnelle. Cela permet de compenser un déficit de sentiment de sécurité et « comprendre » pour avoir une prise sur le réel.

Ici on va finir par surestimer les causes intentionnelles dans la survenue d’un événement angoissant. Tenter de trouver d’autres causes et analyser les événements de façon froide et méthodique demande d’autres ressources intellectuelles et cognitives que les cerveaux habitués aux vérités duelles (vrai/faux blanc/noir bon/mauvais…) ne possèdent pas. Ce n’est pas un hasard si ces mêmes personnes vont adhérer plus facilement aux thèses paranormales, ne faisant ainsi confiance qu’à leur propre imagination.

Au moins, grâce au complot dénoncé, on devient l’objet d’une vindicte. Les forces du mal

deviennent clairement définies et cela s’intègre dans une vision négative du monde.

Ces « lanceurs d’alerte » sont dangereux. Ce sont les héritiers des chasseurs de sorcières du Moyen-Âge.

Tout pourrait sembler légitime dans un monde où domine la liberté de penser – sauf que – l’excès d’explications complotistes va en final favoriser l’action de véritables stratégies de désinformations en détournant l’attention du grand public. Ainsi, en parlant en continu des mégas bénéfices des labos pharmaceutiques (qui en réalité n’ont pas été vérifiés dans le cas présent…) on a occulté les réels bénéfices des fabricants de tests (qui ont été multipliés par 200 !). En parlant des OGM, on a occulté pendant une longue période le problème réel des pesticides ! On a même vu des sociétés fabricant des pesticides « sponsoriser » la lutte contre les OGM. Détourner l’attention ; voilà la nouvelle et réelle arme.

Les vrais enjeux des combines planétaires de ceux qui veulent réellement imposer leur vue au détriment de l’intérêt humain et toutes les structures qui favorisent le contrôle social, s’entourent aujourd’hui  d’ingénieurs en communication, de statisticiens, de psychosociologues dont la mise en place de stratégies ne sauraient souffrir de la dénonciation du dernier youtubeur idiot dont la seule arme est sa seule croyance. Ce sont ceux-là même qui, au lieu de les dénoncer, vont favoriser les fausses informations sur les réseaux sociaux. Elles circuleront beaucoup plus vite de par leur aspect sensationnel et émotionnel. Elles agiront par diversion. Le complotisme sera donc favorisé par la

mainmise des géants de la communication (Google, Facebook, Apple, Microsoft, Amazon…) sur la vie des citoyens. Ces géants pèsent financièrement dix fois plus que toutes les Big Pharma réunies du Vaccin AntiCovid ! S’ensuivront un contrôle social et une mise en fiche

de chacun qui prendront ici des proportions hallucinantes sous couvert de « liberté » de penser et de communiquer. Mais ce complot-là qui est réel et avoué, non seulement il ne sera jamais dénoncé, non seulement il échappera à tout arbitrage des peuples et des

nations mais servira de support à toutes sortes de complots imaginaires dont le but final sera de détourner l’attention des véritables enjeux de domination de l’humain par un petit

nombre.

Cette occasion me permet de parler du Docteur André Passebecq, premier à avoir

 

enseigné la naturopathie à l’université de médecine. J’ai travaillé à ses côtés pendant plus de vingt ans comme conseiller, fort de ma formation scientifique (Faculté des Sciences de Nice-Valrose) en psychophysiologie, biochimie, génétique et statistiques appliquées à la biologie.

Mon rôle auprès de lui consistait à étendre son domaine d’action à d’autres outils afin de mieux diffuser ses connaissances. Le débat avec lui était permanent. Il ne prenait rien pour acquis et soumettait en continu son savoir à l’évolution de la recherche. On pouvait ne pas être d’accord sur tous les sujets mais André Passebecq prenait toujours le temps

d’expliquer et aussi d’écouter. C’est ce qu’il manque de plus en plus aujourd’hui avec les

réseaux sociaux : l’absence de débat ! Les « lanceurs d’alerte » refusent le débat avec les véritables spécialistes. Ils craignent d’être ridiculisés au détour d’une assertion délirante révélant au grand public leur inculture crasse et leurs méthodes consistant à faire du copier- coller de données scientifiques pour donner l’illusion d’un savoir.

Comme le grand public n’a aucune prise sur les limites de la connaissance de la synthèse des acides aminés et des protéines, il est facile de valider n’importe quoi et affirmer que l’on va vous transformer en OGM après un vaccin Arn. Ces lanceurs d’alerte sont en final des prédateurs qui prennent un habit de sainteté.

Vous devez rester libres de vous faire vacciner ou non. C’est un choix personnel qui relève davantage d’un déterminisme assumé, ou évité. On pourrait imaginer aussi, un double complotisme qui consisterait à laisser s’exprimer les antivaccins toujours plus afin qu’ils s’auto-éliminent eux-mêmes. C’est précisément ce qui est en train de se passer en France : il ne meurt plus du Covid19 en juillet 2021 que des anti-vaccins !

Vous vous posez beaucoup de questions, n’est-ce pas ? Quel est l’état de votre système immunitaire ? A-t-on suffisamment de recul aujourd’hui après plus de trois milliards de doses injectées – ou - faut-il avoir cent milliards de doses injectées et attendre encore trente années ?

Oui mais, comme dans le cas de la plupart des préparations pharmaceutiques, les vaccins n’échappent pas à la règle quant à leur utilité pour vous et quant à un facteur risque – si minime soit-il. Tous les vaccins ne sont pas égaux. C’est à vous de faire le tri. Ce n’est pas à nous de vous dicter votre comportement. N’hésitez pas à comparer les points de vue - mais n’oubliez pas une chose : ne vous trompez pas de camp, les chasseurs de sorcières ne sont pas là où l’on croit !

Raoul Robecchi. Directeur scientifique de Vie et Action